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> L’Hydropithèque ou les sirènes de Digne - Quand le fossile se joue de l’art et de l’archéologie.

L’Hydropithèque ou les sirènes de Digne - Quand le fossile se joue de l’art et de l’archéologie.

Il existe aux alentours de Digne-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence (région riche en phénomènes géologiques), au cœur du parc de Saint-Benoît, un curieux musée, le Musée Promenade, qui a la particularité d’offrir à la vue du promeneur, amateur d’art, des installations d’œuvres contemporaines émanant d’artistes en résidence à Digne, fruits d’une inspiration puisée dans le milieu naturel du pays.

Au détour du sentier des Remparts, près de la majestueuse cascade pétrifiante, dans un abri sous roche, se cache un étrange fossile, squelette de forme humaine encastré dans la roche dont le corps se termine ... en queue de poisson !

Cet « Hydropithèque » ou Hydropithecus (« singe d’eau ») offert à la sagacité du visiteur - promeneur, n’est autre qu’une œuvre d’art contemporaine créée par l’artiste catalan espagnol, Joan Fontcuberta.

Joan Fontcuberta, alias Jean Fonta, réalisera trois installations de ce « chaînon manquant » dans la Réserve géologique, et forgera de toute pièce l’histoire de cette « invention » archéologique fabuleuse en exhumant et publiant la correspondance de l’abbé Fonta avec le père Albert Félix De Lapparent, éminent géologue et représentant des plus hautes instances religieuses...

Cette fiction narrative a fait l’objet d’un catalogue paru en 2000, à l’occasion de l’exposition de Joan Fontcuberta sur « Les Sirènes de Digne ».

C’est à la découverte de cette œuvre conceptuelle et fictionniste, que nous vous invitons...


Par Florence Galli-Dupis,
le 27 Avril 2004,
au GARAE.