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Jean Charles-Brun (1870-1946) et la Fédération régionaliste française

Pseudonyme : Maurice Laurent
Nom de plume : Jean Charles-Brun

BIOGRAPHIE

Charles-Pierre-Jean Brun naît à Montpellier le 29 décembre 1870, dans une famille de la petite bourgeoisie, son père est professeur.
Après une brillante scolarité dans sa ville natale, il obtient une bourse pour préparer l’agrégation et s’installe à Paris l’été 1892 pour suivre les enseignements de la Sorbonne. A 23 ans (en 1893) il sera le plus jeune agrégé de Lettres. Il assurera des remplacements pour rester à Paris jusqu’en 1906, date à laquelle il se marie et accepte un poste en province. Il enseignera successivement à Saint-Omer (Pas-de-Calais), Marseille (au lycée Thiers, entre 1910 et 1912), puis Chartres (Eure-et-Loir), avant d’obtenir sa nomination à Paris, après la Première Guerre mondiale.
Charles-Brun accomplira toute sa carrière d’enseignant au lycée. Toutefois, à partir de 1901, il donne un cours sur “l’Action sociale de la littérature” au Collège libre de Sciences sociales (fondé en 1895), et deviendra titulaire de la chaire du même nom dans l’entre-deux-guerres.
Après la Première Guerre, il intervient également à l’Institut des hautes études de droit international (Faculté de droit de Paris), avec un cours sur le fédéralisme.

. Le poète.
Jean Charles-Brun publie les recueils de poésie suivants : Chants d’Ephèbe (1891), Onyx et pastels (1896), Les Voyages (1903).
Son dernier recueil de vers, Le Chant des vignes, paraît en 1907, « mettant fin ainsi à une œuvre poétique assez médiocre et surtout sans originalité. Il gardera cependant l’habitude de composer des vers de circonstance lus dans des banquets ou des manifestations culturelles. Il cultive aussi longtemps l’appartenance à des sociétés de poètes et entretient des liens d’amitié avec beaucoup de poètes de sa génération ». (A.-M. Thiesse, 1991, p. 94).

. Le félibre
Félibre à 18 ans, Charles-Brun restera, en dépit de divergences idéologiques avec le Félibrige, un fidèle admirateur de Frédéric Mistral, avec lequel il entretint une correspondance dans sa jeunesse. Charles-Brun aimait à déclarer :
« Si vous allez à Athènes, honorez les dieux. Si vous franchissez le seuil du temple régionaliste, honorez Frédéric Mistral ».
Il participera ainsi à la célébration du centième anniversaire de sa naissance en 1930 et publiera, cette même année, Mistral, précurseur et prophète.
A 20 ans, Charles-Brun est chancelier du « Félibrige latin », groupe languedocien qui s’oppose à l’hégémonie provençale du Félibrige.

« A dire vrai, au moment où il adhère à cette association de défense et illustration de la langue d’oc, Charles-Brun écrit ses premiers vers… en français. S’il lit l’occitan, (…) s’il déclare parfois vénérer la langue de ses ancêtres, il manifeste très tôt des visées nationales. (…) Le jeune félibre se soucie moins de réclamer l’autonomie culturelle régionale que de revendiquer la reconnaissance des Méridionaux sur la scène nationale ». (Thiesse, 1991, p. 94).

“Monté à Paris” en 1892, Jean Charles-Brun fait partie d’un groupe de jeunes Méridionaux de la capitale, groupe qui deviendra l’Ecole parisienne du Félibrige (1892-1896), créée par Charles Maurras et Frédéric Amouretti et rattachée à la Maintenance du Languedoc, Charles-Brun en est le secrétaire général.
Fin 1896, suite à des désaccords essentiellement liés à l’affaire Dreyfus, l’Ecole se scinde en deux composantes : la Ligue de la Patrie française conduite par Maurras, et la Ligue occitane créée par Charles-Brun.

La Ligue occitane (1897-1900) : « L’idée est de constituer un parti régionaliste, qui fasse pendant au parti nationaliste projeté par Barrès et Maurras. Le terme régionalisme, qui permet d’éviter l’emploi de fédéralisme, désormais trop attaché au nom de Maurras, commence à se répandre dans la terminologie politique et culturelle : c’est en 1898 que les Bretons l’utilisent dans le nom de leur nouvelle association, l’Union Régionaliste Bretonne ». (Thiesse, 1991, pp. 75-76).

A la Ligue occitane succède en mars1900 le Groupe régionaliste qui deviendra, la même année, la Fédération régionaliste française.

L’œuvre félibréenne de Charles-Brun est peu importante, mais il n’en garde pas moins des liens, sa vie durant, avec les écrivains de langue d’oc.
A ce propos, il obtient en 1932 la création d’un Centre régionaliste au sein de la Société des Gens de Lettres dont il est membre, dans l’objectif de favoriser les relations entre écrivains parisiens et provinciaux.
Majoral du Félibrige, il est nommé Président d’honneur des Amis de la Langue d’Oc et sera immortalisé en 1949 par un buste placé dans le “Jardin des Félibres” de Sceaux, la ville de Sceaux ayant été « solennellement reconnue et proclamée cité félibréenne », le 25 juin 1950, « à l’occasion du cinquantenaire de la Fédération régionaliste française fondée par J. Charles-Brun » (extrait du texte de la stèle commémorative du parc de Sceaux).

. La Fédération régionaliste française

Fondée en mars 1900, la Fédération lance une circulaire pour annoncer la tenue de son premier congrès et susciter des adhésions.
Cet “Appel de la Fédération régionaliste française”, daté de 1901, en présente les but et programme comme suit (extraits) :

« Le but de cette Fédération qui s’élève au-dessus des partis politiques (…) est :
1° De mettre en rapport toutes les sociétés et toutes les personnalités que cette grande cause intéresse ;
2° Avec leur concours, d’organiser, en province et à Paris, des campagnes de presse et de conférences pour la propagande des idées régionalistes et la défense des intérêts locaux
 ».

Quant au programme, il se subdivise en trois points « administratif », « économique » et « intellectuel » de la façon suivante :

« I – Au point de vue administratif.
1° Division de la France en régions homogènes ;
2° Création de centres régionaux ;
3° Gestion des affaires de la commune par la commune, de la région par la région, de la nation par l’Etat ;
4° Création d’une juridiction arbitrale chargée de connaître des conflits entre l’individu, la commune, la région et l’Etat.

II – Au point de vue économique.
1° Libertés des initiatives communales et régionales ;
2° Conciliation des intérêts économiques de chaque région.

III – Au point de vue intellectuel.
1° Appropriation de l’enseignement, à ses trois degrés, aux besoins régionaux et locaux ;
2° Développement des œuvres de l’initiative privée dans le domaine des lettres, des sciences et des arts
 ».

La circulaire précise en outre que « Pour être délégué de la F.R.F. ou adhérent à la F.R.F., il suffit d’accepter le programme minimum suivant ».

. Charles-Brun, « apôtre du régionalisme »

Créateur de la Fédération régionaliste française, Jean Charles-Brun en refuse pourtant la présidence (assurée par Louis-Xavier de Ricard), et lui préfère le titre de secrétaire général, puis de délégué général, charge qu’il assumera jusqu’à sa mort.
« Mais c’est lui qui est le véritable animateur de la Fédération, celui qui décide des programmes et qui élabore la théorie. Jusqu’à sa mort, le 14 octobre 1946, il incarne véritablement la FRF. Avec une surprenante et infatigable énergie, avec une non moins étonnante abnégation, il multiplie les conférences et les articles présentant l’idée régionaliste. Répétant inlassablement les mêmes propos, les mêmes formules, il réussit à proposer l’esprit régionaliste comme solution à tous les problèmes économiques, sociaux et culturels (…) Cet homme aimable et fougueux, qui possède d’incontestables talents d’orateur, noue d’innombrables relations. (…) Outre ces relations, parfois assez humbles, Charles-Brun fréquente des universitaires, des ministres, des écrivains, des femmes du monde (…) entretient des relations politiques avec des parlementaires influents, radicaux ou conservateurs ». (Thiesse, 1991, p. 95).

La Fédération se dote dès 1901 d’une feuille d’information, la Correspondance Régionaliste , qui deviendra en 1902 une revue à périodicité régulière : l’ Action régionaliste qui paraîtra de 1902 à 1968.

En 1911 paraît Le Régionalisme , ouvrage dans lequel Charles-Brun expose ses propositions de réformes dans les domaines administratif, économique et social, programme décliné en 7 chapitres dont les intitulés sont les suivants :
Chapitre I - Critique des excès de la centralisation française
Chap. II - La législation décentralisatrice
Chap. III – Le « plus grand régionalisme »
Chap. IV – Caractères propres du régionalisme
Chap. V – Régionalisme administratif
Chap. VI – Régionalisme intellectuel
Chap. VII – Régionalisme économique et social

. Le partisan du fédéralisme

Pourtant, Charles-Brun aimait à déclarer : « Je ne suis pas un régionaliste » (Lizop, 1948, p. 30), se considérant davantage comme un fédéraliste tenant ses convictions de Proudhon, Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), dont il rééditera en 1921 Du principe fédératif (1ère édition, 1863).
Charles-Brun est également influencé par Frédéric Mistral (1830-1914), partisan d’une « fédération latine ». Ainsi, en 1930, dans son ouvrage intitulé Mistral, précurseur et prophète (1930), avoue-t-il que le terme de “régionalisme” « n’est pas fameux », mais qu’il présente l’avantage d’être « commode, étant obscur et prêtant à des interprétations diverses, de la plus sage décentralisation au fédéralisme  » (Mistral, précurseur et poète, p. 16).
Dans l’“Avant-propos” à son ouvrage sur Le Régionalisme, il écrivait déjà :
« Mais nous usons provisoirement (2) du mot régionalisme (…) », avec en note de bas de page : « (2) Régionalisme, a-t-on pu dire, est un excellent mot d’attente  ».

. Régionalisme et folklore

Charles-Brun considérait « qu’on ne peut réduire le régionalisme au folklore », ni « réduire le folklore à des spectacles et des jeux ». Pour lui, « Le folklore est une science, et qui s’apprend » (cité par Georges Rose, 1988, p. 297).

Outre les multiples préfaces écrites pour des ouvrages de folkloristes, son œuvre ethnographique se résume à quelques titres : Intérieurs rustiques (1928) ; Costumes des provinces françaises (2 tomes, 1932-1937) ; Chansons du Passé du XVe siècle au XVIIIe siècle (1944) et Costumes de notre terroir (1945).

L’Action régionaliste, revue de la Fédération régionaliste française, se fait l’écho des publications ethnographiques et des musées régionaux. Sensible aux cultures locales et musées de province, aux collectes et collecteurs de folklore, il est membre de la Société de Folklore français et deviendra son vice-président en 1937.
En 1937, l’Exposition internationale de Paris est placée pour la France sous le signe du régionalisme : Charles-Brun est le directeur adjoint du “Centre Régional” qui regroupe les pavillons des Provinces de France, représentatifs des différentes cultures régionales.
D’autre part, 1937 est l’année du 1er Congrès International de Folklore, à Paris. Charles-Brun fait partie du Comité d’organisation et associe le Congrès de Folklore au Congrès de la Fédération régionaliste.
La création du Musée des Arts et Traditions Populaires (inauguré au Palais de Chaillot cette même année 37) est d’ailleurs liée à la Fédération régionaliste française qui a toujours soutenu le projet d’un « musée national de folklore ». Charles-Brun est ainsi en contacts réguliers avec Georges-Henri Rivière, directeur du musée des ATP (qui aurait préféré l’appellation “musée des Pays de France”) ; et la Fédération disposera de locaux à l’intérieur dudit musée.
Pour la petite histoire, le Musée National des Arts et Traditions Populaires, transporté au bois de Boulogne dans les années 70, présentait une « évocation-témoignage » du bureau de Charles-Brun, même si selon Anne-Marie Thiesse « la reconstitution de son cabinet de travail sera abritée dans la vitrine d’un couloir sombre conduisant au local de la reprographie, inaccessible au public ». (Thiesse, 2009, p. 260).

. Charles-Brun et le régime de Vichy

Le fait que Charles-Brun soit « ce fantôme quasi anonyme » du Musée National des Arts et Traditions Populaires s’explique peut-être par sa position sous le régime de Vichy, auquel il ne s’est jamais opposé, loin s’en faut.
Il participe ainsi à l’ouvrage collectif d’esprit vichyste France 1941 (parution 1942), dans lequel on lui commande un chapitre sur le “Régionalisme”. Charles-Brun s’exécute et intitule son texte “La France et ses provinces”. Mais comme l’explique Anne-Marie Thiesse :
« les références à Barrès et à Le Play, les allusions d’actualité tirent l’ensemble vers une chaude célébration du pétainisme. L’auteur se dit enthousiasmé par l’intention de Pétain de « restaurer les provinces de France » : « provinces », selon la terminologie de la droite maurrassienne et non plus régions, terme moins marqué politiquement et jusque là utilisé par Charles-Brun dans ce but (…) La conclusion donne la clé de cette adhésion presque inconditionnelle au pétainisme de la « Révolution nationale » :
« Les régionalistes attendaient leur heure (…) ».
Fêté par le régime, Charles-Brun a accepté d’y voir la mise en œuvre de sa doctrine. (…) Comme beaucoup d’autres, impliqués dans le régionalisme ou le folklore, il profite du soutien apporté par le gouvernement à ses centres d’intérêt avec des complaisances qui ne vont pas jusqu’à l’engagement véritable ». (Thiesse, 1991, p. 97-98)

Ainsi, aveuglé par la défense de sa cause régionaliste, il accepte d’être membre du Conseil national de Vichy, ainsi que conseiller technique du Comité national de Folklore (avec Georges-Henri Rivière). En 1944, il publie dans la série des “Cahiers politiques de Vichy” un opuscule sur Le Régionalisme, dans lequel il loue les « deux grandes forces qui avaient faibli, qu’il faut restaurer, dont le Maréchal Pétain a dit, à maintes reprises, l’intérêt passionné qu’il leur portait : la paysannerie et l’artisanat ».

Toutefois, « Les désillusions ne tarderont pas à venir et Charles-Brun animera au lendemain de la guerre une conférence devant la Ligue républicaine nationale sur « La faillite de Vichy en matière de régionalisme », qui sonne comme le cruel désaveu de son attitude durant l’Occupation » (Guieu, 2003, p. 32).

En 1946, année de sa mort, l’Académie des Sciences morales et politiques lui décerne un prix destiné à récompenser le représentant de la Fédération régionaliste française.

Pour en savoir plus...

CLOZIER, René. “Nos dimanches chez Charles-Brun”. Cahiers de L’Action régionaliste, 1948

En mémoire de Jean Charles-Brun, 1870-1946. Recueil de communications présentées lors de la rencontre historique et littéraire organisée à Sceaux le 14 juin 1997. Paris, Société des félibres de Paris / Sceaux, Association des méridionaux de Sceaux, 1998, 50p. (Collection des Amis de langue d’oc)

FLORY, Thiébaut. Le Mouvement régionaliste français : sources et développements. Paris, PUF, 1966

GIOCANTI, Stéphane. “Chronologie commentée et documentée de Jean Charles-Brun”. In : En mémoire de Jean Charles-Brun, 1870-1946. Paris, Société des félibres de Paris / Sceaux, Association des méridionaux de Sceaux, 1998.

GUIEU, Jean-Michel. “Régionalisme et idée européenne dans la première moitié du XXe siècle : le cas de Jean Charles-Brun (1870-1946)”. In Marie-Thérèse Bitsch (dir.) Le Fait régional et la construction européenne. Bruxelles, Bruylant, 2003, pp. 31-44

“Hommage à Charles-Brun (1870-1946)”. Cahier de l’Action régionaliste, numéro spécial, mai 1948

LIZOP, Edouard. “Introduction à la pensée de Charles-Brun”. Revue Politique, 1967, n° 37-40, p. 106.

LIZOP, Edouard. “La pensée politique de Charles-Brun”. In : “Hommage à Charles-Brun (1870-1946)”. Cahier de l’Action régionaliste, numéro spécial, mai 1948

MARTEL, Philippe. “Montpellier-Paris : les débuts félibréens de Jean Charles-Brun”. In : En mémoire de Jean Charles-Brun, 1870-1946. Paris, Société des félibres de Paris / Sceaux, Association des méridionaux de Sceaux, 1998.

MEYER, Mireille. “A propos de Jean Charles-Brun et du régionalisme”. In : Le Régionalisme / Jean Charles-Brun. Edité et présenté par Mireille Meyer, avec la collaboration de Julian Wright. Paris, Editions du CTHS, 2004, pp. 7-44

THIESSE, Anne-Marie. Ecrire la France. Le mouvement littéraire régionaliste de langue française entre la BelleEpoque et la Libération. Paris, PUF, 1991, 314p. (Ethnologies). [“Biographie de Charles-Brun”, pp. 94-98]

THIESSE, Anne-Marie. “L’invention du régionalisme à la Belle Epoque”. Le Mouvement social, n° 160, juillet-septembre 1992

THIESSE, Anne-Marie. “Le régionalisme de Jean Charles-Brun”. In : En mémoire de Jean Charles-Brun, 1870-1946. Paris, Société des félibres de Paris / Sceaux, Association des méridionaux de Sceaux, 1998

THIESSE, Anne-Marie. “Jean Charles-Brun et les origines régionalistes du musée des Arts et Traditions populaires”. In : Du folklore à l’ethnologie / sous la dir. de J. Christophe, D.-M. Boëll, R. Meyran. Paris, MSH, 2009, pp. 255-261

VARINARD DES COTES, P. “Charles-Brun”. Revue verte, juillet 1914

VIGIER, Philippe. “Régions et régionalisme en France au XIXe siècle”. In : Gras, C. et Livet, G. Régions et régionalisme en France du XVIIIe siècle à nos jours. Paris, PUF, 1977

WRIGHT, Julian. The Regionalist Movement in France 1890-1914 : Jean Charles-Brun and French Political Thought. Oxford University Press, 2003, 286p. (Oxford historical Monographs)

WRIGHT, Julian. “Charles-Brun et l’idée du régionalisme : réalisme et conciliation”. In : Le Régionalisme / Jean Charles-Brun. Edité et présenté par Mireille Meyer, avec la collaboration de Julian Wright. Paris, Editions du CTHS, 2004, pp. 45-60

BIBLIOGRAPHIE DE CHARLES-BRUN

Liste non exhaustive de ses publications (poèmes, articles, ouvrages)

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LES ARCHIVES DE JEAN CHARLES-BRUN

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Auteur
Florence Galli-Dupis
Ingénieur CNRS
IIAC, équipe Lahic - UMR 8177 CNRS-EHESS
2011


Professeur agrégé de Lettres, félibre, catholique républicain défenseur d’un fédéralisme inspiré par Proudhon et Mistral, Charles-Brun fut l’inlassable théoricien et militant du régionalisme durant toute la première moitié du XXe siècle.
Homme public, proche des milieux ethnographiques, il sera vice-président de la Société du Folklore Français et du Folklore Colonial en 1937, et soutiendra le projet de création du Musée des Arts et Traditions Populaires. A sa mort, sa bibliothèque et l’essentiel de ses papiers y ont été déposés.