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LES POLYGRAPHES

L’Ethnopôle Garae accueillera, les journées d’études du Lahic : Les Polygraphes. Deux conférences en hommage à René Nelli auront lieu : Jeudi 11 janvier à 21 heures : René Nelli et la poésie par Philippe Gardy. Vendredi 12 janvier à 18 heures : René Nelli ou le regard de l’ethnologue par Daniel Fabre.

L’atelier les polygraphes se propose d’analyser cette pratique d’écriture telle qu’elle se présente au tournant des XIXème et XXème siècle. Ecriture encyclopédique prenant en charge tous les domaines du savoir, écriture polymorphe adaptable à toutes les intentions et à toutes les formes d’expression (savante, romanesque voire autobiographique), la polygraphie apparaît jusque là, c’est-à-dire jusqu’à la fin du XIXème siècle, comme un critère de valeur. Dès lors, elle se voit concurrencée par d’autres pratiques d’écriture, plus spécialisées, dont l’émergence accompagne le mouvement de compartimentation des disciplines. Manière résiduelle, archaïque et démodée d’être savant, la polygraphie se verrait alors poussée sur les marges, réservée aux petits érudits de province. On ne saurait dénier la pertinence de cette explication historique mais elle nous semble insuffisante pour saisir pleinement la portée de cette polygraphie qui persiste, jusqu’à la fin du XXème siècle.

L’atelier se veut le lieu de la confrontation de différentes trajectoires de savants et de comparaison de leurs productions. Parmi les cas envisagés, certains excèdent le cadre du tournant des XIXème et XXème siècles. Il importe en effet de ne pas limiter trop strictement la perspective chronologique aux seules décennies qui encadrent l’an 1900, étant entendu que la prise en compte, sur la longue durée, des disparitions, persistances et transformations devrait nous aider à mieux appréhender les enjeux inhérents à cette pratique d’écriture.

Affaire de contexte, d’objet, d’état d’esprit, la polygraphie admet plus d’une explication. La première journée d’étude organisée en mars dernier à Paris en a esquissé d’autres à partir des œuvres et des trajectoires de Georges Hérelle, de l’abbé Garneret, de Paul Sébillot et Alexandre Lenoir. Il s’agit désormais de poursuivre ce tour d’horizon des pratiques polygraphiques et de reprendre la réflexion commune. Ces deux journées serviront par ailleurs à affiner,voire redéfinir, les axes problématiques envisagés a priori, axes qui formeront la base d’un second temps de la réflexion.

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PROGRAMME

Jeudi 11 janvier 2007

9 h 30 Introduction - Véronique Moulinié et Sylvie Sagnes Ecriture et identité : la polygraphie tardive de César de Nostredame (1553 - 1629) - Isabelle Luciani

14 h Arthur -Ali Rhoné, du Caire ancien au Vieux-Paris, ou la polygraphie au service du patrimoine - Mercédès Volait

Pierre Foncin : une géo polygraphie de l’application et de l’implication - Sylvie Sagnes

Fernand Courrière ou le grand écart polygraphique - Jean Pierre Piniès

21 h Conférence publique

René Nelli et la poésie - Philippe Gardy

Vendredi 12 janvier 2007

9 h 30 Polygraphie : la péjoration du mot et ses synonymes - Daniel Fabre

Figures littéraires de polygraphes : Bouvard et Pécuchet - Jean Hébrard

14 h Couper, copier, coller : ou la polygraphie de Jules Momméja - Véronique Moulinié

Jean Baptiste Lescarret, la réponse autochtone - Jean Tucoo-Chala

Robert Lafont : comment devient-on polygraphe ? - Philippe Gardy

Table ronde

18 h Conférence publique

René Nelli ou le regard de l’ethnologue - Daniel Fabre


Journées d’études à Carcassonne, 11 et 12 janvier 2007


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