Sur les traces du Petit Poucet.

Parce que le conte traditionnel nous propose des personnages sans épaisseur, aussi plats que le sont les figures du théâtre d’ombres, nous croyons le connaître et trop souvent nous les côtoyons sans les voir.

Certains nous sont si familiers qu’ils n’ont plus de pouvoir d’alerte. Une particularité physique ou vestimentaire suffit à les faire exister : La Barbe-Bleue, Blanche-Neige, Le Teigneux ou Peau d’Ane. Dans la forêt des contes Bernadette Bricout a choisi de suivre l’un d’entre eux. :
« Il était fort petit et, quand il vint au monde, il n’était guère plus gros que le pouce. Ce qui fit qu’on l’appela le Petit Poucet ». Ainsi Perrault justifie-t-il ce surnom peu énigmatique, si transparent qu’il en devient impénétrable.


Par Bernadette Bricout,
le 26 Janvier 1999,
au GARAE.