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Les statuettes féminines du Néolithique européen



Il semble bien que les figurines du Néolithique, ne soient pas de simple jouets. De nombreuses statuettes du Néolithique européen représentant des femmes nues avec indication exacerbées des organes sexuels ont été considérées comme des Vénus : des déesses de la beauté, de l’amour physique, de la fécondité, de la reproduction. On a supposé qu’elles seraient issues d’une longue tradition de représentation des Vénus du Paléolithique mais en fait il n’y a aucune filiations possible puisque la tradition des vénus paléolithiques n’a pas été continue au cours de la longue durée de la Préhistoire. On a abusé du qualificatif de Vénus pour toute sorte de représentations féminines qui n’ont pas toutes les critères de sensualité associés à la déesse de l’Amour. Pour le Néolithique l’origine de ces figurations féminines est à rechercher au Proche-Orient qui a été le berceau de la civilisation agricole.

La récurrence des thèmes et le rôle central joué par la femme sous des aspects sensuels « vénusiens » mais aussi sous des aspects maternels et protecteurs de « déesse mères » accompagnant les défunts, voire de divinité garante de la fertilité et de la perpétuation de la vie naturelle et des cultures ou des troupeaux jouaient déjà un rôle central dans les sociétés agro-pastorales du Néolithique.

Ces objets servaient sans doute de support iconographique au récit des mythes fondateurs des religions agraires et du cycle de la vie et de la mort qui ont été conçues au Néolithique et qui ont perduré dans les civilisations classiques de l’Antiquité dans le registres de divinités primordiales des panthéons anatolien, mésopotamien, égyptien, phénicien, grec, puis méditerranéen et européen.

Pour en savoir plus :

Jean Vaquer Directeur de recherches au CNRS Université Jean Jaurès, Toulouse


Conférence de Jean Vaquer.

Archives départementales de l’Aude.

Mardi 21 avril 2015 à 20 h 30.