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L’abbaye Saint- Benoît d’Aniane. De l’institution pénitentiaire à la base de plein air (1885-2002).

Approche ethnologique sur les usages du monument.


L’originalité de la situation de l’abbaye Saint-Benoît d’Aniane aujourd’hui vient sans doute du fait, en dehors de ses qualités patrimoniales et architecturales intrinsèques, qu’elle se trouve au confluent de deux préoccupations qui nourrissent, ces dernières décennies pour l’une, plus récemment pour l’autre, la réflexion sur les monuments historiques : la première est faite d’interrogations sur le destin à accorder à ces monuments, la seconde est la traduction d’un intérêt nouveau pour le monde des prisons et le patrimoine carcéral.

En quelques décennies la réutilisation des monuments historiques a complètement bouleversé les perspectives d’analyse qui commandaient leur approche. Leur rôle de témoin mémoriel, essentiellement architectural, sans disparaître complètement a perdu de son importance et n’organise plus la réflexion sur leur devenir, leur conservation ou leur transformation. Ceci est d’autant plus vrai pour les bâtiments qui, détournés de leur fonction première, en général de culte ou de défense, se sont vus attribuer depuis longtemps des fonctions plus triviales d’économie ou d’utilisation sociale. Sans compter que cette mutation souvent ancienne, a changé la nature de l’édifice. Quelle que soit la volonté, choix ou au contraire obligation, ces monuments se sont, en effet, retrouvés en quelque sorte « habités », en prise directe avec une population qui, par la force des choses, a transformé l’esprit du lieu.


Recherche menée par Christiane Amiel et Jean Pierre Piniès, pour la communauté de communes Vallées de l’Hérault - 2012/2013

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